L'ABC du Ski Alpin

Le ski alpin est aux JO d'hiver ce que l'athlétisme est à ceux d'été : la reine des disciplines. C'est au bas des pistes blanches que sont presque toujours couronnées les stars des Jeux. A Turin, Bode Miller, Benjamin Raich, Janica Kostelic et Anja Paerson se battront pour une place sur le trône.



HISTORIQUE

C'est à Chamonix, lors des premiers JO d'hiver, en 1924, que débute l'histoire olympique du ski alpin. La reine des disciplines fait une entrée discrète dans le programme olympique, puisqu'une seule épreuve y est disputée : un slalom.

Il faudra attendre 1936 et les Jeux de Garmisch-Partenkirchen pour voir la première épreuve combinée (descente-slalom), et 1952 pour que le slalom géant vienne étoffer la discipline à Oslo. Le petit dernier, le Super-G, est apparu officiellement pour la première fois lors des Jeux de Calgary, en 1988.


COMPETITIONS

Le ski alpin comporte cinq épreuves différentes, pour les hommes comme pour les femmes : descente, slalom, slalom géant, super-G et combiné. Les règles sont les mêmes, seuls quelques changements mineurs (tels que la longueur des pistes, plus courtes chez les femmes) interviennent entre les épreuves masculines et féminines.

-La descente :

C'est la course reine, l'équivalent du 100 m sur les pistes d'athlétisme. Comme pour le 100 m, le but est simple : il s'agit d'effectuer le plus rapidement possible un parcours tracé sur une piste au dénivelé vertigineux, où les vitesses peuvent atteindre et dépasser les 130 km/h.

Il n'y a qu'une seule manche, aucune porte à franchir, les temps sont chronométrés au 100e de seconde près sur la ligne d'arrivée après environ 2 minutes de course (1 minute 30 environ pour les femmes). Les skieurs s'élancent sur la piste toutes les 90 secondes.

- Le slalom :

Epreuve technique par excellence, le slalom se dispute sur une piste plus courte que la descente, et au dénivelé moins important. Le parcours impose le passage de "portes" : ce sont des piquets (généralement rouges et bleus) plantés sur la piste, que les skieurs doivent franchir alternativement en passant par la gauche et par la droite.

Le mauvais franchissement de ces portes entraîne l'élimination du concurrent. Le nombre de portes varie entre 45 et 65 : pour les franchir toutes, le slalomeur doit effectuer une succession de virages très serrés !

Le slalom se dispute en deux manches, effectuées sur la même piste mais sur des tracés différents (la disposition des portes est modifiée d'une manche à l'autre). Les temps des deux manches sont additionnés pour déterminer le classement final, le skieur le plus rapide étant désigné vainqueur.

Seuls les 30 meilleurs concurrents de la première manche participent à la seconde, et s'élancent dans un ordre inverse de leurs résultats : le meilleur temps de la première manche est le dernier à s'élancer dans la deuxième.

- Le slalom géant :

Cette course (parfois simplement appelée "le géant") est basée sur le même principe que le slalom, mais sur une piste plus longue et avec des portes plus espacées. Là encore, la course se dispute en deux manches, selon les mêmes modalités.

- Le super-G :

C'est une course hybride, à mi-chemin entre la descente et le slalom géant : elle se dispute en une seule manche (comme la descente), mais impose au skieur de franchir des portes, généralement très espacées.

- Le combiné :

Comme son nom l'indique, cette épreuve combine deux courses : une descente classique, et un slalom, disputé en deux manches. Les temps de chaque course sont additionnés et le vainqueur est celui qui réalise le meilleur temps total.